Petit manuel des valeurs et repères de la France

Nouveau livre de Dimitri Casali

Depuis les attentats de janvier 2015, la France est particulièrement touchée par la violence d’une Histoire en pleine accélération. Nous sommes entrés en guerre, une guerre certes asymétrique mais dont tous les experts prédisent qu’elle va s’installer dans le temps. Au lendemain de ces attentats, je me suis demandé ce que je pouvais faire pour la France, mon pays si profondément touché dans sa chair et dans sa tête… Ainsi est née l’idée de ce « Petit manuel des valeurs et repères de la France » qui ont construit ce pays depuis 2 000 ans, dont l’objectif est de proposer à tous les Français, quelles que soient leurs origines, de retrouver leur héritage pluriséculaire. Et cela, afin que la France puisse se défendre.

La France et son histoire

L’Histoire nous apprend que toutes les sociétés cultivent des valeurs sacrées pour lesquelles leurs peuples sont prêts à se battre passionnément, à tout risquer, même la mort, sans faire de compromis. Hélas, aujourd’hui, nos ressources morales sont bien inférieures à celles de nos ennemis. Avant tout parce que, baignant depuis plus de soixante-dix ans dans la paix, nous avons perdu jusqu’à la notion d’ennemi. Les Français n’ont pas peur, et si leur patriotisme est moins extraverti que celui des Américains, il resurgit bel et bien dès qu’on touche à leur patrie, avec la colère et l’envie de la défendre… « Le patriotisme, c’est l’amour des siens, le nationalisme la haine des autres », disait Romain Gary. Les citoyens de demain devront préserver les fondamentaux de notre culture, sans faire de compromis, pour qu’elle puisse survivre.

« Les ennemis de la République ne sont forts que parce que nous sommes faibles et oublieux de nos principes fondamentaux. » Dimitri Castali

Notre Histoire possède une portée éducative et pédagogique qui insuffle des valeurs comme la liberté, le patriotisme, le civisme, le goût de l’effort, le respect des lois et le sens de l’unité… Elle transmet la croyance en la promotion sociale, le sens du mérite, le goût de l’égalité. Ces valeurs créent véritablement « du lien national ». Aujourd’hui, dans une France en pleine crise d’identité, il nous faut bannir le relativisme outrancier des nouvelles valeurs compassionnelles qui règnent en maître dans notre société et qui subvertissent l’enseignement dans nos écoles. Non, toutes les valeurs ne se valent pas…

Nouveau livre de Dimitri Casali
Couverture du “Petit Manuel des Valeurs et repères”

Ce bref rappel des valeurs, symboles et repères, sur lesquels il n’est pas question de transiger, ne fait aucune concession à l’esprit de repentance et au politiquement correct qui nous envahissent… Et il pose des questions essentielles : y-a-t-il encore une nation française ? Ou bien la France n’est-elle pas en train de devenir une mosaïque de communautés éclatées montées les unes contre les autres ? Pour notre pays, plus vieil État unifié d’Europe, la question de la décentralisation territoriale et de la régionalisation est cruciale. Assistons-nous à la renaissance des pouvoirs féodaux ? L’esprit critique est-il menacé par le terrorisme islamiste ? La souveraineté de la nation, une et indivisible, représente une communauté de valeurs alors que le multiculturalisme, c’est la pluralité des valeurs, c’est penser le fait que l’individu n’existerait pas indépendamment de ses appartenances ethniques, religieuses, culturelles ou sociales. Le multiculturalisme est en contradiction total avec notre Histoire et sape nos racines.

La liberté d’expression n’est pas uniquement l’esprit d’indignation. Nous entretenons dans l’esprit des jeunes gens l’illusion qu’ils « pensent », et qu’ils pensent librement. Or on apprend véritablement à penser seulement après un long contact des œuvres de l’esprit… Depuis Voltaire, les Français savent qu’aucune croyance ne doit être imposée à l’Homme. – Chaque citoyen est libre de croire à la religion de son choix sous condition du devoir de discrétion et du respect des autres –. Cette liberté d’expression si chère à Voltaire est, avec le gallicanisme, à l’origine même de notre laïcité. Ce que la France représente à travers le monde, sa laïcité en font la bête noire du fanatisme musulman. Déjà, dans Tristes tropiques (1955), Lévi-Strauss, opposé au relativisme multiculturel, critiquait sévèrement l’islam, qu’il percevait comme rigide et intolérant, et comparait la burqa à un « appareil orthopédique ».

L’honneur et la gloire sont des valeurs consubstantielles à la construction de la France. Il y a chez les Français en temps de guerre, une aristocratie de l’âme, une déraison chevaleresque, une désinvolture devant la mort défiant tout bon sens et tout réalisme. « La Garde meurt mais ne se rend pas… », certes, mais quel panache ! Le sens de l’honneur et le panache semblent avoir complètement disparu chez nos dirigeants politiques pour faire place le plus souvent à leurs petits intérêts particuliers, à la trahison, à la fuite des responsabilités, au manque de courage et de volonté politique. Alors certes, le sens de l’honneur, l’esprit de sacrifice, mourir pour la patrie, ne font plus sens aujourd’hui. Ces valeurs comme le devoir, la discipline sont à replacer dans le contexte de l’époque. Pour comprendre, il faut bien sûr éviter de plaquer nos représentations mentales actuelles sur celles de nos aïeuls.

Protégeons nos valeurs

Mais aujourd’hui un nouveau plafond de verre est en train de voir le jour. Il concerne tous ceux qui veulent déconstruire notre héritage. Faire table rase de nos racines historiques et des valeurs constitutives de notre culture, voilà bien un projet totalitaire. L’ignorance a toujours été un outil des dictateurs pour asservir les peuples. Mais si les « tenants de la table rase » sont omniprésents dans les médias, ils se font ravageurs sur le Net et en particulier sur Wikipédia. C’est à un vrai plafond que va se heurter la nouvelle génération : celui du réel, car dans les classements internationaux notre école et nos universités n’en finissent pas de chuter. Comment ne pas s’en inquiéter ? Car la culture est aussi ce qui redonne de la force et de l’espoir, ce qui permet de se sentir rattaché à son pays. Là où le « vivre ensemble » ne propose, pour relier les individus, que le vide de la théorie, la culture d’un pays avec ses valeurs et ses repères rassemble, car elle permet de se sentir reliés les uns aux autres à travers une histoire commune. Que l’histoire de France ait été faite par tant de nouveaux arrivants qui vouaient un culte à la culture, à la littérature, à l’histoire française n’est pas un hasard.

Versailles subsistera
Vue aérienne du Château de Versailles, symbole de la culture française

Lorsque le journaliste Jean-Michel Apathie déclare que son rêve est de « raser le château de Versailles », on reste dans une logique négationniste qui vise à démolir tout ce qui nous a précédés, à détruire nos racines. Le 9 novembre 2016 sur la chaîne de télévision Public Sénat, invité de l’émission « On va plus loin », il explique doctement : « L’esprit politique français est fabriqué par le souvenir de Louis XIV, de Napoléon et du général de Gaulle, quand on fait de la politique en France, Madame, c’est pour renverser le monde, moi si un jour je suis élu président de la République, savez-vous quelle est la première mesure que je prendrai ? Je raserai le château de Versailles […]. Ce serait ma mesure numéro un, pour que nous n’allions pas là-bas en pèlerinage cultiver la grandeur de la France. » Voici un bel exemple de crétinisation, d’ignorance contre laquelle il nous faut nous mobiliser, surtout quand il est fourni par un journaliste qui intervient dans les chaînes et radios publiques. Rien n’exige que l’entrée dans l’ère postmoderne se fasse par la trahison des héritages les plus nobles et des idéaux les plus élevés.

La question n’est évidemment pas de dissimuler ou de masquer les aspects négatifs ou peu glorieux de notre histoire, mais au contraire de les resituer dans leur contexte de l’époque. Nos grands historiens, de Lavisse à Pierre Nora en passant par Malet et Isaac, ont compris que c’est par l’Histoire que l’on forme à la citoyenneté et que l’on garantit l’intégration. Il est impossible de s’intégrer sans une bonne compréhension des repères et des modes de représentation de la société dans laquelle nous vivons. Pour cela, il nous faut un RÉCIT fédérateur qui rassemble et qui rapproche tous les Français quelles que soient leurs origines, qui redonne confiance en une destinée commune fondée sur nos valeurs fondamentales, qui encourage à devenir des citoyens fiers de notre appartenance à la nation enrichie de nos histoires personnelles.

C’est pourquoi ce « Petit manuel des valeurs et repères de la France » se propose de (re)découvrir la permanence de notre double héritage, chrétien et monarchique d’une part, républicain et laïc d’autre part. Soyons fiers de ces deux héritages qui ont façonné la France d’aujourd’hui ! Donnons aux nouveaux venus l’amour et la passion de notre histoire comme aimait à le rappeler Romain Gary : « Je n’ai pas une goutte de sang français mais la France coule dans mes veines » et nous leur ferons aimer la France au lieu de la détester…

Nous devons continuer à nous battre pour nos valeurs et repères. Notre pays ne pourra résister longtemps aux assauts quotidiens des médias, des contempteurs de la pensée unique, des 80 % des journalistes ignares et du gauchisme culturel tout puissant. Ce maelström communicationnel entretient la montée du multiculturalisme, du communautarisme et d’un altermondialisme désintégrant notre identité culturelle qui nous rappelait le génie de la civilisation française. Il n’y a pas de honte, bien au contraire, à vouloir rester fidèle à la mémoire de nos pères et à notre “Grande Nation”, comme on l’appelait encore au XIXe siècle,. Car nos ancêtres, c’est nous dans le passé, nos descendants, c’est nous dans l’avenir…

Si nous voulons marcher vers le futur, retournons toujours à nos racines…

Dimitri Casali

One Reply to “Petit manuel des valeurs et repères de la France”

  1. Bonjour
    Je viens de le recevoir, je vais me plonger dedans!!
    La lecture du dos de couverture m’avait incité à l’acheter
    Merci
    Dominique Horry

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